La durée variable d’une séance d’ostéopathie : pourquoi j’affectionne les séances de 45 minutes

Par fourier34 Le 08/07/2025 à 09:55

Quand on prend rendez-vous chez un ostéopathe, une question revient souvent : combien de temps dure une séance ? La réponse peut surprendre, car la durée n’est pas fixée par une norme unique. Elle peut varier selon les praticiens, les motifs de consultation, et même d’une séance à l’autre pour une même personne.

Pourquoi la durée d’une séance peut-elle varier ?

1. Parce que chaque patient est unique

En ostéopathie, on ne traite pas seulement une douleur ou une articulation isolée, mais un corps dans son ensemble. Une séance peut durer :

20 à 30 minutes pour un suivi très ciblé ou une situation aiguë,
45 minutes en moyenne pour un traitement global et personnalisé,
Parfois plus d’une heure pour une première consultation avec anamnèse complète.

Chaque patient arrive avec son propre vécu corporel, émotionnel, professionnel, sportif, postural, etc. La complexité ou la profondeur de ces éléments influent directement sur le temps nécessaire à un bon traitement.

2. Parce que certaines techniques nécessitent plus de temps

Une séance peut inclure des techniques myofasciales douces, des manipulations articulaires, ou un travail viscéral ou crânien. Certaines approches demandent à écouter les tissus, à suivre le rythme du corps, ce qui ne se fait pas à la hâte.

3. Parce qu’on respecte le temps d’intégration

Un bon traitement ostéopathique ne repose pas sur la quantité de gestes, mais sur leur qualité et leur précision. Il est important de laisser le corps intégrer les ajustements faits — et cela, ça prend un peu de temps, surtout si on veut éviter un “surtraitement”.

Pourquoi 45 minutes me semblent idéales (et pourquoi je les privilégie)

Ni trop court, ni trop long

En tant qu’ostéopathe, j’ai expérimenté différentes durées. J’ai constaté que 45 minutes permettent un bon équilibre :

Le temps d’écouter le patient, vraiment,
De prendre en compte le contexte physique, émotionnel, professionnel,
D’évaluer, traiter, puis réévaluer avec calme,

Et surtout, de ne pas se précipiter, tout en respectant le rythme naturel du corps.

Une séance plus courte ? Trop restrictif

Sur 30 minutes, il faut aller à l’essentiel — ce qui peut convenir pour un suivi spécifique ou une urgence. Mais on risque de passer à côté de déséquilibres profonds ou d’informations corporelles précieuses.

Une séance plus longue ? Parfois contre-productif

Au-delà d’une heure, certaines personnes commencent à fatiguer. Trop d’informations intégrées d’un coup peuvent générer une réaction d’hypersensibilité, de la fatigue importante, voire des douleurs temporaires. Et d’un point de vue physiologique, le corps a aussi besoin de temps pour assimiler entre deux séances, plutôt que tout faire d’un coup.

Une question de philosophie de soin

Choisir 45 minutes, ce n’est pas une contrainte logistique — c’est une philosophie thérapeutique. Cela me permet :

De m’impliquer pleinement sans me presser,
D’accorder une attention profonde à chaque consultation,
D’instaurer un temps d’échange vrai avec le patient,
Et de pratiquer une ostéopathie respectueuse, douce et durable.

En conclusion

En ostéopathie, il n’y a pas de “durée miracle”. Chaque praticien trouve le rythme qui lui permet de donner le meilleur de lui-même à ses patients. Pour ma part, 45 minutes me semblent être le juste milieu entre efficacité, écoute et qualité. Ce n’est pas la longueur du soin qui en fait la valeur, mais la présence, la justesse et la confiance partagées dans ce laps de temps.