Méthodes : Dans une cohorte basée sur la population composée de 32 921 femmes, le régime alimentaire a été évalué grâce à un questionnaire à remplir par la patiente elle-même. Le score modifié du régime méditerranéen (modified Mediterranean diet, mMED) qui a été créé repose sur une grande consommation de légumes, fruits, légumineuses, noix, céréales complètes, produits laitiers fermentés, poissons et acides gras monoinsaturés, une consommation modérée d’alcool et une faible consommation de viande rouge, et est basé sur une échelle de 0 à 8. Les risques relatifs (RR) avec des intervalles de confiance à 95 % (IC), ajustés pour tenir compte des éventuels facteurs de confusion, ont été estimés à l’aide de modèles de régression à risques proportionnels de Cox.
Résultats : Au cours des 10 années de suivi (1998 à 2008), 1 109 IM, 1 648 IC, 1 270 AVC ischémiques et 262 AVC hémorragiques totaux ont été constatés. Une forte observance évaluée au moyen du score mMED (6 à 8), comparée à une faible observance, a été corrélée avec un risque plus faible d’IM (RR : 0,74, IC à 95 % : 0,61 – 0,90, p = 0,003), d’IC (RR : 0,79, IC à 95 % : 0,68 à 0,93, p = 0,004) et d’AVC ischémique (RR : 0,78, IC à 95 % : 0,65 à 0,93, p = 0,007), mais pas à un risque plus faible d’AVC hémorragique (RR : 0,88, IC à 95 % : 0,61 à 1,29, p = 0,53).
Conclusions : Une meilleure observance à un régime méditerranéen a été corrélée à un risque plus faible d’IM, d’IC et d’AVC ischémique. Le régime méditerranéen est très probablement avantageux en prévention primaire de tous les types majeurs de MCV liées à l’athérosclérose.